Serge Duigou, historien et auteur de l’ouvrage Phares de Bretagne, nous présente ainsi sa conférence:

"Pour cette conférence, j’ai choisi le thème des femmes dans le monde des phares, un monde d’hommes qui luttent contre un environnement difficile mais où les femmes ont aussi un rôle non négligeable". J'aborderai successivement trois thèmes.

D’abord celui des mécènes. « Parmi eux, figure, entre autres, Adelaïde-Louise d’Eckmülh de Blocqueville qui a légué à l’État français la somme de 300 000 francs afin d’édifier un phare sur un secteur dangereux en y mettant une condition que le futur ouvrage porte le titre prestigieux de son père. » Ce sera le phare d’Eckmühl, à Penmarc’h (inauguré en 1897). Autre personnage clé : Amicie Lebaudy, héritière d’une grande fortune, qui a proposé de financer un phare français à hauteur de la somme de 585 000 francs, à condition aussi qu’il porte le nom de son grand-oncle, Charles Le Dall de Kéréon. Ce sera le phare de Kéréon, bâti entre Ouessant et Molène entre 1907 à 1916.

Puis celui des gardiennes de phare. « Il y en a beaucoup plus qu’on ne pense, car elles étaient très appréciées par la direction des Ponts et chaussées parce qu’elles ne buvaient pas, étaient sérieuses méticuleuses. » Des propos illustrés en faisant référence à Marie-Perrine Durand qui fut chargée par l’administration de la formation de ces gardiennes

Enfin celui des femmes des gardiens de phare.avec un hommage à la Penmarc’haise Marie-Jacquette Quéméré qui fut, pendant cinq ans, avec son mari, gardienne du phare de Tévennec, le phare maudit, avant que le couple ne soit muté au phare de l’île aux Moutons, au nord des Glénan ».